Revue électronique n°2 de 2023
Auteur/autrice : admin1661
Nouvelle réglementation sur les cages d’élevage
Revue électronique n°2 de 2023
État des lieux et commentaires au 22/2/2023 – Amélie Matagne
1) Nouvel arrêté, dispositions, délais, ….
Le nouvel arrêté du Gouvernement wallon du 24 novembre 2022 met en place une nouvelle législation concernant la dimension des cages pour la détention des animaux et donc de nos oiseaux. En réalité, une législation existait déjà depuis 2007 (Arrêté Royal du 27 avril 2007). Il est vrai qu’elle était largement méconnue. Globalement, il s’agit d’une augmentation des proportions des cages (entre 20% et 40% suivant les cas) et des changements dans la catégorisation par taille des oiseaux (on passe de 8 catégories à 4).
La législation à adopté une période de transition pour mettre en place les nouvelles normes puisque nous avons 5 ans – 1er janvier 2028 – pour mettre en route les nouvelles dimensions – sachant que la législation de 2007 reste applicable entre temps.
Il s’agit bien de normes minimales, vous constaterez que dans bien des cas, notre expérience et le soin que nous prenons de nos oiseaux font que nous adoptons dans la réalité des normes beaucoup plus strictes que celles de la législation.
Pour les établissement commerciaux, d’autres conditions sont également présentes en plus du volume. Néanmoins, il compréhensible que ces « normes » sont également à prendre en compte dans l’application aux élevages non commerciaux. La cage doit ainsi permettre à l’oiseau, sans entrave, de voler sur une courte distance, battre des ailes, se tourner sans difficulté et lisser ses plumes. Les cages et volières doivent avoir des perchoirs de diamètres adaptés et en nombre suffisants pour que tous puissent se percher. Les perchoirs ne doivent pas être au-dessus de l’eau ou la nourriture. Les oiseaux doivent pouvoir prendre un bain d’eau ou de sable et si adapté à l’espèce un dispositif de pulvérisation peut être aménagé.
2) Cages d’élevage
La nouvelle législation à classé les dimensions selon 4 catégories d’oiseaux et selon 3 situations – à savoir, en cage seule, en cage en groupe et en volière. Les dimensions sont fournies en cm3, pour un animal adulte.
De manière très simple, il suffit donc de multiplier la hauteur x la largeur x la longueur de vos cages en cm pour obtenir le volume de celle-ci. Par soucis de lisibilité, certaines dimensions sont arrondies dans cette synthèse et les espèces listées sont à titre d’exemple, il y a lieu de prendre en compte la taille réelle de vos oiseaux.
On considère l’oiseau adulte mesuré de la tête à la queue. Les oiseaux dépendant de leurs parents ou nourris à la main ne sont pas pris en compte par la norme minimale.
a) Les oiseaux jusqu’à 18 cm
Nous allons retrouver dans cette catégories la plupart des exotiques, la plupart des canaris de couleurs et une partie des postures, les petites perruches, les inséparables, ….
Si détenu seul dans la cage | Si détenu en groupe en cage (dimension pour 1 oiseau) | Détention en volière (Dimension pour 1 oiseau) | |
11 000 cm³ | 8 000 cm³ | 20 000 cm³ |
Pour ces espèces, la plupart des cages sur le marché actuellement peuvent convenir. Quelques exemples avec des dimensions de cages couramment disponibles (Domus Molinari, Cova, 2GR, New Canariz, ItalGabbie, STA, …) :
- Une cage de 42*26*33 donne un volume de +-36 000 cm³ et pourrait donc contenir 4 adultes
- Une cage de 55*32*36 donne un volume de +- 63 000 cm³ et pourrait donc contenir 7 oiseaux adultes
- Une cage de 65*34*43 donne un volume de +- 95 000 cm³ et pourrait contenir 11 oiseaux
- Une cage 90*40*44 donne un volume de +- 158 000 cm³ et pourrait contenir 19 oiseaux
- Une cage de vol de 120*40*40 donne un volume de +- 192 000 cm³ et pourrait contenir 9 oiseaux si considéré comme volière ou 24 oiseaux si considéré comme cage.
- Une volière de 1m³ donne donc 1 000 000 cm³ pourrait contenir 50 oiseaux
b) Les oiseaux jusqu’à 30 cm
Remarque : le chiffre de la détention seul pour cette catégorie nous semble étrange par la différence de proportion avec la différence en groupe – en général, il y a une différence de +- 30% et ici il est de presque 70% – nous allons dès lors demander confirmation de ce chiffre aux autorités compétentes.
Il s’agit de la catégorie la plus affectée par les changements puisqu’avant elle était sous-divisée en 4 catégories intermédiaires, en particulier pour les espèces au-dessus de 18 cm mais en dessous de 20 cm puisqu’ils voient l’espace de volière par individu faire x5 et par cage faire x3,5.
On retrouve ici certains canaris de postures, les perruches, certains perroquets, certains colombidés/gallinacés de cage, certains pigeons exotiques, …
Si détenu seul dans la cage | Si détenu en groupe en cage (dimension pour 1 oiseau) | Détention en volière (Dimension pour 1 oiseau) | |
94 000 cm³* Confirmation est demandée pour cette mesure | 31 000 cm³ | 125 000 cm³ |
Quelques exemples :
- Une cage de 42*26*33 donne un volume de +-36 000 cm³ selon la mesure actuellement fournies ne pourrait pas être utilisée puisque trop petite pour 2 adultes mais aussi pour 1 seul.
- Une cage de 55*32*36 donne un volume de +- 63 000 cm³ et pourrait donc contenir 2 oiseaux adultes MAIS ne peut pas contenir un oiseau seul (voir remarque)
- Une cage de 65*34*43 donne un volume de +- 95 000 cm³ et pourrait contenir 3 oiseaux
- Une cage 90*40*44 donne un volume de +- 158 000 cm³ et pourrait contenir 5 oiseaux
- Une cage de vol de 120*40*40 donne un volume de +- 192 000 cm si considéré comme cage pourrait contenir 6 oiseaux.
- Une volière de 1m³ donne donc 1 000 000 cm³ pourrait contenir 8 oiseaux
c) Les oiseaux jusqu’à 40 cm
On va y retrouver de manière générale les amazones, les petits perroquets
Si détenu seul dans la cage | Si détenu en groupe dans la cage (dimension pour 1 oiseau) | Détention en volière (Dimension pour 1 oiseau) | |
94 000 cm³ | 75 000 cm³ | 187 000 cm³ |
Quelques exemples :
- Une cage de 65*34*43 donne un volume de +- 95 000 cm³ serait le minimum pour 1 oiseau
- Une cage 90*40*44 donne un volume de +- 158 000 cm³ et pourrait contenir 2 oiseaux
- Une cage de vol de 120*40*40 donne un volume de +- 192 000 cm³ et pourrait 2 adultes
- Une volière de 1m³ donne donc 1 000 000 cm³ pourrait contenir 5 oiseaux
d) Les oiseaux de plus de 40 cm
On va y retrouver de manière générale, les aras, et grands perroquets
Si détenu seul dans la cage | Si détenu en groupe en cage (dimension pour 1 oiseau) | Détention en volière (Dimension pour 1 oiseau) | |
450 000 cm³ | 560 000 cm³ | 1 250 000 cm³ |
En cage, il faut garder l’idée de +- 1 demi-mètre cube par oiseau et 1,25 m³ par adulte pour les volières
3) Cage d’exposition et de transport
Pas d’application
Les cages d’exposition et de transport ne sont pas concernées par la législation puisque pas considéré comme lieu de vie de l’oiseau.
4) Le cas spécifique des cages de préparation
Nous vous invitons à être attentif au cas des cages de préparation aux expositions. Elles sont effectivement un « entre-deux » car elles peuvent être un lieu de vie, pendant une période plus ou moins longue, de l’oiseau.
Dans le cas où elle serait considérée comme lieu de vie, une cage de préparation suivant si elle est une cage d’élevage reconvertie type « canari » ou une cage plastique spécifique fait un volume entre 16 500 et 18 000 cm³ ce qui est acceptable pour les oiseaux de maximum 18 cm.
Les oiseaux de plus de 18 cm mais de moins de 30 cm, eux, voit la majorité des solutions utilisées actuellement (surtout pour les espèces comme les grands canaris de postures ou les petites perruches) plus possibles si la cage de préparation est considérée comme lieu de vie de l’oiseau.
5) Sources
Documents disponibles sur https://bienetreanimal.wallonie.be/conditions-agrement
- Arrêté du Gouvernement Wallon du 24 novembre 2022 relatif aux conditions d’agrément des établissements pour animaux et aux conditions de détention et de commercialisation au sein de ces établissements
- Annexe 13 de l’Arrêté du Gouvernement Wallon du 24 novembre 2022 relatif aux conditions d’agrément des établissements pour animaux et aux conditions de détention et de commercialisation au sein de ces établissements
Calendrier BPC
Revue 1 de 2023
La préparation à l’élevage par Jean Paul Boucher
Revue 1 de 2023
Une année ornithologique est rythmée par différentes périodes. L’élevage est assurément la période la plus importante et pour mettre toutes les chances de son côté la préparation doit être optimale.
Même si cela semble évident, la première étape de la préparation aura lieu après la fin de la mue et consistera à sélectionner les oiseaux qui entreront en compte dans notre élevage.
Pour cette sélection il est bien entendu important de maitriser le standard des oiseaux que l’on élève. On sélectionnera en fonction des qualités et défauts de nos oiseaux pour arriver à obtenir des jeunes se rapprochant le plus des critères demandés par le standard. On parle ici de la couleur, de la forme, de la taille, du plumage, de la catégorie. Cependant notre sélection tiendra également compte de l’hérédité et des éventuels problèmes liés à l’élevage avec les parents.
Après cette 1ere sélection les oiseaux choisis qui ne participent pas aux expositions séjourneront soit en volière, soit en grandes cages dans lesquelles ils pourront voler.
Les oiseaux exposés seront soumis toute la saison aux différents éclairages des salles d’exposition et seront en général en condition plus tôt que les autres.
Tant les mâles que les femelles doivent être préparés mais pas forcément de la même manière.
Si l’état de forme des oiseaux est primordial la durée et la qualité de la lumière l’est tout autant.
Il faudra donc fixer une date approximative pour débuter l’élevage. Je précise approximative car l’éclairage doit être à ce moment là proche des 14h mais si les oiseaux sont jugés encore un peu en dessous leur forme optimale on repoussera un peu le début des accouplements. C’est donc la forme des oiseaux qui doit nous pousser aux accouplements.
La plupart des éleveurs disposent d’un dimmer qui permettra d’augmenter artificiellement la durée des jours et débuter l’élevage plus tôt. . Si ce n’est pas le cas on accouplera plus tard en fonction du rythme naturel des saisons.
A partir du moment où nous augmentons la durée des jours, nous séparerons les mâles et les femelles.
Personnellement je laisse mes mâles en volière jusqu’à un mois avant les accouplements et ensuite ils seront placés en cage de préparation individuelle. Les femelles sont placées en cage d’1m20 de longueur par groupe de 10.
Les femelles vont recevoir une alimentation plus riche, chacun à sa manière de faire. Augmentation des rations de pâtée, avoine pelée, pâtée spécifique de préparation(unifeed, vita), céréales etc.. Le but est de permettre aux femelles de prendre des réserves en vue des efforts qu’elles vont consentir un peu plus tard.
Afin d’assurer les réserves de calcium nécessaire pour une ponte sans encombre, on ajoutera des compléments de calcium à l’alimentation. Là aussi il existe de nombreuses marques et chacun à son avis sur la question.
Si la lumière stimule l’hypophyse(glande située à la base du cerveau et permettant de fabriquer différentes hormones), la vitamine E sera elle aussi bénéfique afin mettre en condition de reproduction les oiseaux.
Il existe également des compléments à base de sélénium qui est un anti-oxydant et qui fait partie des oligo-éléments, qui a pour but un bon fonctionnement du système immunitaire mais aussi de la fécondité(spermatozoïde).
Mes oiseaux ne sont en aucun cas «blanchi » ils ne reçoivent aucun antibiotique préventivement.
Les oiseaux reçoivent également un complexe de vitamines mais cela doit être le cas durant toute l’année. Je donne à mes oiseaux du Sedochol qui est un draineur du foie et qui permet d’éviter de nombreux soucis liés à une surcharge graisseuse ou par un excès lié aux colorants.
Concernant la prévention des poux, je traite avec l’Exzolt en février et je refais un traitement 3 mois plus tard en fin d’élevage.
Durant la préparation on veillera régulièrement a prendre en main différents oiseaux et surveiller ainsi leur évolution. Les femelles doivent présenter une couche graisseuse, sans pour autant que ça soit excessif. Les mâles auront l’organe sexuel qui sera développé et «pointera». Les mâles ne doivent pas être trop gras c’est pour cela qu’ils reçoivent moins de pâtée durant la préparation que les femelles.
On veillera aussi régulièrement à mettre à disposition des bains afin de maintenir une bonne condition des oiseaux.
Juste avant les accouplements on «toilettera » ses reproducteurs en coupant les ongles, en veillant à la propreté des pattes, et en raccourcissant le plumage éventuellement trop long de certains mâles autour du cloaque.
Edito du président
Revue 1 de 2023
Le mois de janvier arrive déjà à sa fin mais je tiens avant tout à vous souhaiter à toutes et tous une bonne et heureuse année 2023. Une bonne santé et beaucoup de réussite avec vos oiseaux.
C’est avec plaisir que je vous retrouve pour cette nouvelle formule de notre revue du club. Désormais elle paraitra sous la forme d’une newsletter. Celle-ci paraitra plus régulièrement et nous pourrons y insérer des photos couleurs mais aussi vous tenir informé plus rapidement des différentes informations touchant notre hobby.
Notre passion des oiseaux elle est malheureusement mise à mal depuis un certain temps à travers la Ministre de l’environnement et du bien-être animal, Madame Tellier.
Après le permis de détention d’un animal domestique, qui a pour effet d’anéantir le secteur des oiselleries, une nouvelle loi est en préparation. Une loi qui serait extrêmement restrictive et mettrait en grand danger l’élevage de nos oiseaux.
Il est difficile pour le moment d’affirmer ou d’infirmer certaines rumeurs mais il serait question d’un permis pour pouvoir élever des oiseaux. Vous auriez des visites annuelles dans vos élevages pour vérifier la grandeur des cages imposées et le nombre d’oiseaux maximum autorisés.
D’autres rumeurs circulent concernant les expositions et les bourses. Les oiseaux aux yeux rouges ne pourraient plus être élevés, certaines races de postures. Une plus grande réglementation au niveau de la vente entre particuliers.
Il est plus que temps de réagir. Nous nous trouvons face à des personnes ne supportant pas l’idée de l’oiseau en cage. Au même titre que cette mouvance hurle contre les producteurs de viande, les bouchers… Bref ils veulent réinventer la chaine alimentaire et mettre sur le même pied d’égalité l’homme et l’animal. Si tous, nous sommes bien évidemment contre la maltraitance ou l’exploitation abusive des animaux, de large nuances sont à mettre en évidence et éviter de tomber dans un extrémisme. Lutter et tenter de convaincre des personnes comme la Ministre Tellier est peine perdue. Une loi se travaille en commission et se vote en plénière. Nous devons stratégiquement nous faire entendre des autres partis politiques car c’est eux qui votent aussi cette loi. Expliquer que notre passion c’est donner la vie, traiter les oiseaux dès leur naissance de la meilleure manière qu’il soit avec des soins appropriés. Qu’il y a derrière cette passion des connaissances extraordinaires des éleveurs dans les soins, la génétique, la nutrition, … Mais aussi tout un tissu social (relation humaine) entre les éleveurs, les clubs, les fédérations nationales et internationales. N’oublions aussi et surtout toute l’activité économique derrière liée à l’entretien des oiseaux. C’est un secteur qui risque lui aussi de s’écrouler avec des conséquences pour l’emploi.
Alors que cette passion est tout à fait paisible, peu de problèmes liés à la maltraitance animale et loin d’être une passion destructrice que du contraire car elle est en totale harmonie avec le bien-être animal. Que nous pouvons mettre aussi en parallèle avec le bien être humain, car nos grands décideurs ont souvent tendance à oublier ce point. Mettre une multitude de contrainte pour décourager un maximum de personnes d’élever ou de se lancer dans l’élevage a pour but de faire disparaitre cette activité. Sans entrer dans une réflexion philosophique, pour notre équilibre nous avons besoin d’avoir de centres d’intérêts.
Elever des oiseaux est une activité multiséculaire, les oiseaux qui peuplent nos élevages sont des domestiqués (qui ne peuvent vivre sans l’intervention de l’homme).
Aujourd’hui ce sont les éleveurs qui sont visés et souvent nous avons tendance à nous préoccuper de ce qui nous touche mais il ne faut pas se leurrer, la machine est en marche et c’est à tous les niveaux que cette intolérance portée par certains décideurs se répercutera.
Nous devons réagir ensemble, toutes fédérations confondues ainsi que les secteurs qui sont touchés de près ou de loin par ces mesures. Que ça soit les vétérinaires, les entreprises, les producteurs…
Nous devons nous structurer et je vais contacter l’AOB afin de tenter d’obtenir une réunion avec les clubs affiliés et trouver le moyen le plus appropriés pour nous faire entendre.
Il est par exemple inutile d’attaquer de front la Ministre ou le parti écolo mais de discuter, de faire entendre notre voix auprès des autres partis politiques. Nous sommes ici au pied du mur, dans l’urgence et si nous ne faisons rien, nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer.
Plus agréable, nous vous attendons le vendredi 3 février à 19h à la Maison Villageoise d’Hautrage (Place d’Hautrage) pour la réunion de l’AHCCP.
Ce sera l’occasion de discuter du sujet évoqué plus haut mais aussi de la préparation à l’élevage.
Je m’en voudrais aussi de ne pas revenir sur l’exposition de novembre qui fut pour nous un moment inoubliable. Nous avons atteint 2264 oiseaux qui est un record pour l’AHCCP. L’exposition s’est déroulée dans une très bonne atmosphère.
Nous sommes désormais en route pour l’organisation de l’exposition 2023. Loin de nous reposer sur nos lauriers nous allons encore essayer de faire mieux et d’améliorer ce qui peut l’être. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques ou idées dans un but constructif.
JP Boucher
Président.
Nos bénévoles après l’expo
Le jour d’après ….
L’équipe « cuisine » au resto
La première réunion de préparation 2023